dimanche 1 novembre 2009

Le nouveau coin d'Usagi, Gervaise & Mokona


Durant ma convalescence, Gervaise, Usagi et Mokona en ont profité pour faire beaucoup de bêtises. Il faut dire que je n'avais plus la fermeté nécessaire pour m'en faire obéir. Ils avaient déjà quelques problèmes de propreté assez pénibles, mais au cours de ces 2/3 semaines, on aurait dit qu'ils avaient perdu toute l'éducation que je leur avais inculquée.

Je pense qu'il y a plusieurs explications à ce comportement :

- un marquage territorial accru : depuis cet été où nous avons accueilli jusqu'à 13 lapins en même temps à la maison, les lapins sentent des odeurs d'autres lapins que tous les nettoyages n'ont pas pu enlever. De plus, par manque de place, nous accueillions souvent des familles d'accueil dans la même pièce qu'eux. Ils sont donc arrivés à saturation, et ne se sentaient plus chez eux dans leur chambre, il fallait donc agir d'urgence.

- un sentiment d'insécurité : les lapins sont très sujets au stress de leur maître. Je pense personnellement que c'est parce qu'ils perçoivent que d'imperceptibles détails (la nervosité de nos gestes, le ton de nos voix, etc.) ont changé et ils répondent souvent à cela par un comportement d'inquiétude ou de frustration. Usagi, Gervaise et Mokona ont certainement remarqué que mon accident m'avait beaucoup affectée et ils y ont répondu à leur manière...


Notre solution a donc été de changer l'agencement de la maison. Les lapins ont quitté leur chambre (qui est devenue la nôtre du coup) et ont désormais leur coin dans le salon (notre ancienne chambre), au centre de la maison et de l'activité familliale. Cette pièce a été choisie parce qu'aucun autre lapin de l'association n'y a séjourné durablement. J'y ai aussi installé mon bureau, comme ça je suis à leurs côtés quand je travaille.
Evidemment ils n'ont plus accès à toute la maison, car il faut toujours réduire le territoire en cas de grave malpropreté. Nous leur avons donc bricolé un enclos d'environ 15m² afin qu'ils apprennent que la liberté se gagne.


Tous ces changements ont été très bénéfiques : ils sont désormais très épanouis, ils sont presque redevenus propres, ils ne présentent aucun troubles du comportement. Ils ont certes moins d'espace que dans leur ancienne chambre mais ils sont au coeur de l'action toute la journée et cela leur plait. Et je ne désespère pas de leur permettre d'ici peu la liberté totale.
Le seul problème qu'il me reste à régler désormais c'est leur excessif besoin d'affection. Je m'occupe beaucoup d'eux, peut-être trop d'ailleurs, en temps normal et ils ont probablement mal vécu la période où j'étais allitée. Si je m'absente trop longtemps, ils font encore quelques bêtises (c'était le cas hier soir où je suis sortie voir des amis dans la soirée). Pour cela, je n'ai pas encore trouvé la solution, si ce n'est leur montrer au quotidien mon indeffectible attachement...

Toutes les photos qui illustrent cet article ont été prise aujourd'hui. On voit à quel point ils sont détendus...

3 commentaires:

  1. Je trouve que tu analyses super bien la situation, bravo ! et tu as pris de très bonnes mesures. Vivre avec des lapins exige qu'on s'adapte à eux, qu'on les comprenne, qu'on leur offre ce qui leur convient.C'est ce que beaucoup ne comprennent pas. Il faut vivre ensemble, en bonne intelligence. Ils aiment par dessus tout la présence humaine. Cette photo où ils sont alignés tous les trois, c'est adorable !Li-lou

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  2. C'est tout à fait cela, il faut s'adapter, et travailler la relation. C'est un animal qui demande un peu de subtilité et d'attention. C'est aussi ce qui le rend si attachant...

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  3. Ton article me parle beaucoup Neko, il est vrai que le lapin est un animal complexe, incroyablement susceptible. Ils sont très sensibles à nos comportements et nous observe beaucoup. Comme toi je passe beaucoup de temps à m'occuper de Basile, mais il a quelques problèmes de propreté qui demeurent, et qui interviennent surtout quand je suis absente. Même si Mr avrila est là, je suis sûre qu'à mon retour, il aura fait un pipi hors de sa cage, idem quand on s'absente, il est invivable à ce niveau pendant au moins deux jours après notre retour. La solution que nous avons trouvé est de l'emmener au maximum avec nous, nous rentrons d'une semaine en vadrouille, chez mes parents, puis dans une location pour le week end, Basile nous a suivi, et a été adorable, pas un pipi, pas une bêtise. Je crois qu'il s'est senti en confiance car il nous sentait près de lui, et je suis convaincue que la confiance est la base de toute éducation pour le lapin.

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